
S.A.R. la Grande-Duchesse Adélaïde Marie
Née le 25 décembre 1833
à Dessau en Allemagne
Biographie
Née le 25 décembre 1833 à Dessau, en Allemagne, la Princesse Adélaïde-Marie est la fille du Prince Frédéric-Auguste d’Anhalt-Dessau et de la Princesse Marie-Louise-Charlotte de Hesse-Cassel. Élevée dans un milieu cultivé et favorable aux arts, elle manifeste très tôt un goût prononcé pour la peinture de paysage. Lors d’un séjour au Danemark, âgée de seize ans, elle est initiée à la peinture à l’huile par le peintre Heinrich Buntzen, professeur et membre de l’Académie de Copenhague.
Marié(e) à
Enfants

Portrait de S.A. la Duchesse Adélaïde-Marie de Nassau
Source : Collections de la Cour grand-ducale | Auteur : MODELL & JACOB [Wiesbaden]
Mariage avec le Duc Adolphe de Nassau
Elle épouse en 1851 le Duc Adolphe de Nassau, qu’elle a rencontré au château familial de Rumpenheim. De leur union sont nés cinq enfants, dont seulement deux atteignent l’âge adulte : le Prince Héréditaire Guillaume (1852–1912), et la Princesse Hilda (1864–1952), future Grande-Duchesse de Bade.

Portrait officiel de LL.AA.RR. le Grand-Duc Adolphe de Luxembourg (1817-1905) et son épouse, la Grande-Duchesse Adélaïde-Marie (1833-1916), à l’occasion de leur 50e anniversaire de mariage.
© Collections de la Maison grand-ducale / Charles Bernhoeft
Une vie marquée par l’art et la peinture
Avec son époux Adolphe, la Duchesse Adélaïde-Marie partage le goût de l’équitation et ils participent ensemble fréquemment à des chasses, notamment à Pardubitz. Toutefois, sa véritable passion demeure la peinture à laquelle elle s’adonne avec constance depuis son plus jeune âge.

Lithographie polychrome de la jeune Princesse Adélaïde-Marie d’Anhalt-Dessau à cheval
© Collections de la Cour grand-ducale
Élève de Carl Irmer et d’Otto Reinhard Jacobi – représentants de l’école de Düsseldorf – elle privilégie la représentation de scènes idylliques, sensibles à l’atmosphère et à l’équilibre de la composition. Les natures mortes et les études florales sont des motifs récurrents au sein de sa production, mais elle se plaît également à peindre en plein air, en particulier le long de la Lahn.
Parmi ses maîtres, on compte le peintre Benjamin-Constant dont elle fréquente l’atelier à Paris, ou encore le peintre viennois Victor Stauffer, auquel elle a demandé de réaliser son portrait.

© Collections de la Cour grand-ducale
Au cours de longs séjours aux châteaux de Königstein et de Hohenburg, elle poursuit ses recherches picturales sous l’influence de l’école de Munich et enrichit le décor de ses résidences de ses propres compositions ; on trouve même des décors de sa main dans l’église protestante Immanuel de Königstein.
Soucieuse de soutenir les artistes, elle fait construire dans les environs de Hohenburg le « Malerhaus », un chalet qu’elle met à disposition de peintres munichois pendant l’été, leur offrant hébergement et repas dans un esprit de mécénat généreux.
Le développement culturel au cœur de son action
La Grande-Duchesse Adélaïde-Marie a joué un rôle de premier plan dans la rénovation et l’agrandissement du Palais grand-ducal à Luxembourg.

Façade du Palais grand-ducal pendant les travaux d’extension et de rénovation des années 1890
Photothèque de la Maison grand-ducale, droit commun / Charles Bernhoeft
Après l’avènement au trône du Grand-Duc Adolphe en 1890, elle fait appel à l’architecte belge Gédéon Bordiau, qui avait déjà transformé la résidence d’été à Königstein dans un style néo-renaissance. On retrouve certaines caractéristiques historicisantes dans les extensions réalisées au Luxembourg qui témoignent de la permanence de ses goûts architecturaux.

Projet de restauration de l’ancien Hôtel de Gouvernement à Luxembourg par l’architecte d’État Charles Arendt, 1891
Archives de la Maison grand-ducale, © Maison du Grand-Duc
Au Luxembourg, Adélaïde-Marie met son titre de Grande-Duchesse au service des artistes nationaux.
Déjà présidente d’honneur du « Nassauischer Kunstverein », elle favorise le développement du « Cercle artistique de Luxembourg » : lors de sa fondation en 1894, elle en devient la marraine et encourage d’autres personnalités de la vie publique à s’y associer ; elle-même y expose régulièrement des toiles jusqu’en 1911. En 1902, elle est à l’initiative de la création du « Prix Grand-Duc Adolphe » qui distingue chaque année la meilleure œuvre exposée au Salon du « Cercle artistique de Luxembourg ».
Une vie retirée consacrée à l’art et à sa famille

© Collection Cour grand-ducale
Après la mort du Grand-Duc Adolphe en 1905, la Grande-Duchesse Adélaïde-Marie se retire à Königstein pour se consacrer à la pratique de la peinture et de la photographie, ainsi qu’à l’éducation de ses petites-filles, qui lui rendent des visites régulières. C’est là qu’elle s’éteint le 24 novembre 1916, en pleine Première Guerre mondiale.

S.A.R. la Grande-Duchesse Adélaïde-Marie aperçue à travers la foule lors d’une visite officielle.
© Collections privées de la Cour grand-ducale
La Grande-Duchesse Adélaïde Marie repose aux côtés de son époux le Grand-Duc Adolphe dans la crypte princière de la Famille Nassau, à Weilburg